Voyager léger
Publié le 03 août 2024
Partir pendant un an avec seulement 10 kg sur le dos ? Impossible, impensable nous direz-vous. Et pourtant, c'est un des défis majeur que nous nous sommes lancé à l'occasion de ce voyage. On vous explique dans cet article pourquoi ce choix, et surtout comment on y est arrivé !
Nous avons entamé une démarche de voyager plus léger depuis quelques années déjà. Cela nous a permis de réaliser une transition petit à petit (nous ne sommes pas passé de trois valises à un demi sac à dos du jour au lendemain) et de graduellement prendre conscience de tous les avantages que cela peut apporter pendant un voyage.
Évidemment, la première chose à laquelle nous avons pensé est : "Chouette, on n'aura pas de lumbago doublé d'une sciatique au bout de 45 minutes de marche dans les rues étroites et tortueuses de la première ville visitée". Suivi de près par : "Moins d'affaires auxquelles penser = moins de risques d'en oublier 🤓".
Et puis, au bout de quelques temps, nous nous sommes rendu compte que cette démarche apportait vite une question plutôt complexe : de quoi allons-nous bien pouvoir nous séparer ? Ou, formulée autrement : qu'est-ce qui nous est vraiment nécessaire d'emporter dans notre périple ?
Prendre conscience de ce dont nous avons vraiment besoin VS. de ce qui est superflus est une tâche difficile, surtout vu comment la société de consommation dans laquelle nous vivons nous y aide... Mais cela reste une démarche à portée de toutes et tous !
Voici donc les étapes de réflexion par lesquelles nous sommes passées pour atteindre notre objectif de 10 kg sur le dos.
Ce sac, c'est notre maison pendant un an. Il a été indispensable de le choisir en conséquence.
Déjà, pourquoi un sac plutôt qu'une valise ? Tout simplement pour la praticité dans la vie de tous les jours, parce que traîner une valise sur un chemin irrégulier, dans la boue, en montagne... c'est juste pas pratique. Alors qu'avec un sac à dos c'est tout de suite plus faisable (et agréable). Et honnêtement, une fois qu'on a essayé, impossible pour nous de revenir en arrière !
Ensuite, pour ne pas trop s'encombrer, il a été important de choisir nos sacs en fonction de leurs poids, de leurs volumes et de leurs résistances. Sur les très bon conseils des vendeurs du Vieux Campeur, notre choix s'est porté sur des sacs à dos Osprey de 1,5 kg et 48 litres de contenance. Nous les avons testés durant plusieurs petits voyages avant le grand et nous en sommes amplement satisfait. Un petit sac de 10 litres s'y ajoute pour nos balades "de tous les jours", et il est rangé dans le grand sac lors des longs trajets.
Alors oui, moins de 50 litres ça semble très contraignant. Mais c'est en fait une étape essentielle pour restreindre le nombre d'objets à emporter. Car, c'est bien connu, la nature à horreur du vide. Un sac plus volumineux nous aurait incité à prendre plus de choses (et aurait été plus lourd de surcroît). Spoiler, au final il nous reste même un peu de place 😄
Un sac, et c'est tout
Le second point sur lequel nous avons été particulièrement vigilants est la question des vêtements. En effet, ils représentent à eux seuls presque la moitié du poids total ! Il a donc été important de choisir un nombre limité de vêtements qui soient à la fois légers, robustes, pratiques et esthétiques pour tenir toute l'année (vous imaginez bien la galère).
Premièrement, faire attention aux matières. Exit les jean et le tout-coton, trop lourd et trop long à faire sécher. Nos nouveaux meilleurs amis s'appellent Mérinos et Lyocell. Ces matières font de nos vêtements des poids plumes, très respirant et au séchage ultra rapide, ce qui est bien pratique en voyage.
Deuxièmement (et là c'est moins facile), limiter le nombre de pièces. Pour cela, on a eu recourt à plusieurs techniques :
Troisièmement, appliquer le même raisonnement pour tous les objets qu'on souhaite prendre avec nous : y a-t-il une alternative plus légère ? Y a-t-il un autre objet qui peut combiner plusieurs utilisations ?
Vous l'aurez deviné, ici le "au cas où" n'a pas sa place. Nous savons pertinemment que la plupart des objets pris "au cas où" finissent par se perdre au fond du sac (sans que leur poids se perde, lui). Et puis nous avons gardé en tête que, en cas d'imprévu, il est toujours possible d'acheter le ou les objets manquants sur place !
Mais qu'en est-il des objets ayant une valeur sentimentale ? Et nos passions alors ? Sont-elles aussi laisser derrière ?
Voyager léger ne signifie pas se priver de tout ce qui n'est pas absolument nécessaire.
Il a été primordial pour nous de garder une place pour nos passions respectives. Sur un voyage au long court, c'est important de pouvoir retrouver une activité qui nous ressource. C'est pourquoi nous avons décidé, entre autres, de prendre nos appareils photos. Ils ajoutent un poids non négligeable mais ne seront pas limitant comme peuvent l'être des smartphones pour ce cas d'usage précis. De même, nous avons préféré avoir chacun une liseuse électronique pour nos temps de lecture ainsi qu'un carnet pour nos notes perso et un carnet de dessin pour Chloé.
Nous avons quand-même pris le temps d'optimiser au maximum ces éléments supplémentaires :
Toujours dans l'optique d'optimiser au maximum, certains de nos équipements sont partagés, comme notre ordinateur (plus pratique que le smartphone pour alimenter le blog et retravailler les photos) ou d'autres objets de la vie quotidienne (trousse de toilette, pharmacie...).
Aller, on ajoute peut-être un appareil photo
Même si nous emportons moins d'affaires que pour un voyage "classique", nous avons tout de même dû nous les procurer d'une manière ou d'une autre. Et comme certains éléments ont une emprunte carbone non négligeable lors de leur fabrication (équipements numériques et vêtements en tête), il nous a fallu trouver des stratégies pour la réduire.
Dès que possible, nous avons privilégier la seconde main ou l'occasion (c'est fou tout ce qu'on peut trouver de quasi-neuf sur les plateformes de revente) et, quand ce n'était pas possible, nous avons ciblé des marques engagées dans la réduction de leur impact carbone et/ou qui travaillent avec des matières recyclées par exemple.
Nous avons également veillé à éviter le suremballage. D'abord en prenant une gourde filtrante qui nous permettra de réduire la quantité de plastique jetable sans pour autant s'exposer à tout ce qu'une eau non potable peut infliger à notre santé. Ensuite en privilégiant des produits d'hygiène sous forme solide (savon, shampoing) ou réutilisable (cotons), toujours pour réduire la quantité de plastique jetable.
Bien sûr, nous ne sommes pas exemplaires sur le sujet (loin de là). Nous avons simplement à cœur d'évoluer en remettant régulièrement nos habitudes en questions, et nous en profitons pour sensibiliser et montrer que ces changements sont progressifs et à la portée de (presque) tous.
Plutôt qu'une simple liste, on a préféré représenter le contenu de nos sacs comme ceci 😊
Les affaires de Chloé : 10,9 kg portés (13,7 kg en tout)
Les affaires de Thibault : 10,8 kg portés (12,8 kg en tout)